mai 2013 : notre séjour botanique dans les Alpes du Sud...
Article mis en ligne le 31 mai 2013
dernière modification le 2 juillet 2014

par Philippe Pellicier

Notre séjour botanique dans les Alpes du Sud s’est déroulé du 31 mai au 2 juin 2013. Nous étions treize à participer à cette excursion. Partis de Moûtiers le vendredi 31 matin nous avons atteint les gorges de la Méouge en fin de matinée. Là le soleil nous attendait et nous avons pu profiter d’un pique-nique convivial sous le soleil... Quel bonheur après des semaines de pluie et de brouillard que de pouvoir simplement s’assoir sur l’herbe et de prendre un pique-nique dans la lumière et la chaleur !

Le Vendredi après midi nous avons emprunté le sentier balcon des gorges qui part du village d’Antonaves. Nous progressons lentement pour bien profiter de l’observation d’une flore très différente de celle de Tarentaise. Plantes des pentes sèches et caillouteuses, plantes des rochers et des falaises. Parmi elles, entre beaucoup d’autres, le saxifrage à feuilles en languettes, un cotoneaster resté sans nom, la céphalaire blanche, les lins de Narbonne, à feuilles ténues et campanulé.

Le Landemain nous nous proposons d’explorer les flancs de la montagne de Châbre : le matin le versant nord en passant par le petit hameau de Chevalet près d’Orpierre -la végétation est peu avancée- et l’après midi par le versant sud en utilisant la route depuis les gorges, qui mène à la table d’orientation à 360° sur la crête. Un vent violent nous accueille, mais dès que l’on se met en contrebas du sommet, le vent tombe et la chaleur est agréable. Nous herborisons longtemps sous la crête en versant sud dans une pelouse. Le stade de floraison est bon, contrairement à la visite du matin au nord. Nous établissons une longue liste dont voici un aperçu alléchant : l’iris nain, l’hélianthème des Apennins, l’achillée odorante, la crupine, la gesse filiforme. À la descente nous faisons un arrêt sur un promontoir rocheux qui donne sur les gorges de la Méouge. Là nous avons également observé des plantes caractéristiques et très défférentes : la clypéole, le peigne de Vénus, la lentille noire, plusieurs luzernes, gesses et vesces...

Le dernier jour nous empruntons le chemin qui monte depuis notre gîte près de Trescléoux vers le Mont-Garde. Dans cette montée nous trouvons une flore différente mais assez monotone et nous observons trois chamois s’enfuir à notre arrivée. Dans ce secteur les autochtones nous disent qu’ils n’y a pas de chamois, mais nous avons des photos comme preuves à l’appui (merci Isabelle !). Nous revenons vers le gîte par un autre chemin qui nous permet d’oberver des plantes aux abords des champs de céréales (plantes messicoles) comme des adonis, des bleuets, le buplèvre à feuilles rondes, le miroir de Vénus. Et aussi quelques glaïeuls d’Italie.

Nous avons passé un séjour vraiment agréable et convivial, accueillis dans un gîte ouvert avec des hôtes à l’écoute de nos besoins dans une discrétion et une disponibilité remarquables. Il s’agit du gîte du Mont- Garde à Trescléoux.

N’oublions pas que grâce à Françoise et à Claudie, nous avons pu faire de très belles observations de papillons et d’araignées.

Les Alpes du Sud -ici le département des Hautes-Alpes- sont vraiment des lieux de prédilection pour le naturaliste. Nous n’hésiterons pas l’année prochaine à visiter de nouveau ces montagnes à la flore envoûtante.