La pluie de la journée nous a fait hésiter... Finalement nous nous retrouvons 15 personnes pour une herborisation au départ du centre de Villette. Nous suivons le chemin qui traverse les prairies en direction de la . Au début ce sont des plantes rudérales (c’est à dire qui poussent près des habitations et de cultures) assez courantes, qui ous permettent de parler de nouveau des plante comestibles que l’on peut utiliser en cuisine. Parmi elles : le Gaillet grateron, l’oseille, le Lamier pourpre, la luzerne, le Plaintain lancéolé, le Lierre terrestre, le Pissenlit, etc.
Nous allons rencontrer pendant cette sortie un grand nombre de plantes de la famille des Crucifères (ou Brassicacées). C’est la famille des choux (Brassica en latin). Une famille très importante pour l’alimentation humaines mais également pour le fourrage. C’est en effet la famille de nombreux légumes : tous les choux - y compris le brocoli - le colza, la moutarde, le raifort, le navet, la rave, le radis, etc. Cette famille se caractérise par ses inflorescences disposées en grappes et ses fleurs à 4 pétales disposés en croix, d’où le nom de crucifère. La fleur se compose de 4 sépales (enveloppe extérieure) souvent creusés à leur base pour recueillir le nectar, alternant avec les pétales qui sont très fins à la base (l’onglet) et s’élargissent ensuite. Il y a 6 étamines dont 2 plus extérieures sont plus courtes.
Les fruits sont généralement déhiscents, c’est à dire qu’ils s’ouvrent par deux valves pour libérer les graines. Ces fruits sont parfois longs, on les appelles siliques (par exemple les arabettes et les cardamines) ou bien oun ou deux fois plus longs que larges, on les appelles silicules (par exemple la Bourse à pasteur). Tous ces caractères permettent de trouver le nom de la plante.
Cette famille de plante se rencontre sur toute la surface du globe, mais est surtout répandue dans l’hémisphère Nord dont elle est une famille majeure. Voici la liste des crucifères rencontrées lors de la sortie :
Crucifères à fruits longs (siliques) :
– Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara & Grande, l’ Alliaire aux fleurs blanches et aux feuilles qui dégagent une légère odeur d’ail au froissement, utile en condiment, en salade ou en soupe ;
– Arabidopsis thaliana (L.)Heynh., l’Arabette des dames, une des plantes les plus grêle et délicate de la famille ;
– Arabis auriculata Lam. , l’Arabette auriculée, inféodée aux pelouses sèches et endroits rocailleux, donc assez rare du fait de ses biotopes particuliers ;
– Pseudoturritis turrita (L.) Al-Shehbaz, l’ Arabette tourette, aux grandes fleurs crème et aux siliques très longues et pendantes ;
– Cardamine hirsuta L., la Cardamine hirsute, annuelle très commune dans les jardins ;
– Hesperis matronalis L. subsp. matronalis, la Julienne des dames, grande plante au grandes fleurs blanches ou violettes, elle se rencontre dans les pentes rocailleuses et exposées au soleil. Elle est fréquemment cultivée pour ses inflorescences très décoratives ;
Crucifères à fruits courts (silicules) :
– Bunias orientalis L., Le Bunias d’Orient, une invasive quasi absente de Savoie il y a 40 ans. C’est devenue une vraie plaie pour les agriculteurs car elle colonise les prairies et est impropre à la consommation par le bétail. N’est pas encore fleuri, fleurs jaunes ;
– Capsella bursa-pastoris L. subsp. bursa-pastoris Capselle bourse à pasteur, très commune dans les jardins, au bords des chemins et sur les talus ;
– Microthlaspi perfoliata (L.) Kerguélen, le Tabouret perfolié, une plante aux petites fleurs blanches et aux feuilles embrassant la tige à leur base, des plus commune au printemps, dans les prairies, sur les talus, les jardins, etc.
– Draba muralis L., La Drave des murs, plante des talus et bordures des prairies, peu commune ;
– Draba verna L., La Drave du Printemps, c’est une des premières plantes du printemps qui colonise les talus, les pelouses. Annuelle elle disparaît très rapidement ;
Nous avons rencontré beaucoup d’autres plantes. La liste complète est disponible dans l’espace adhérent.