Nous sommes une douzaine à participer à la premier sortie botanique de l’année en ce lundi de Pâques, par un temps doux et un ciel un peu couvert.
Nous empruntons le chemin qui va de Sècheron en direction de Brides. La végétation est encore assez peu avancé, mais suffisamment pour montrer aux participants quelques plantes typique de ce versant exposé au Sud. Devant l’intérêt de certains pour les plantes comestibles nous nous attardons plus particulièrement sur celles-ci.
Le versant qui abrite quelques vignes dans le secteur, nous offre de belles populations de l’Holostée en ombelle (Holosteum umbellatum), une plante annuelle déjà bien fructifiée mais dont nous pouvons encore observer les fleurs blanches ou légèrement rosées aux pétales laciniés au bord. Parmi les autres plantes caractéristiques de ce versant chaud :
– le Réséda raiponce (Reseda phyteuma) aux très belles fleurs qu’il faut admirer de près ;
– l’Arabette hirsute (Arabis hirsuta) commune et la plus rare Arabette auriculée (Arabis auriculata), les deux se caractérisent par des feuilles à base dotées de petites oreillettes qui embrassent la tige. La première cependant est poilu comme son nom l’indique et peut atteindre 60-80 cm, en outre ses fruits son plaqués contre la tige qui est droite. La seconde est glabre, e dépasse guère 30 cm de haut, souvent moins, ses fruits sont étalés et sa tige est flexueuse, c’est à dire qu’elle forme un zigzag ;
– l’Alysson à calices persistants (Alyssum alyssoides), plante des endroits erreux ou caillouteux, aux fleurs jaune pâle et aux feuilles couvertes poils en forme d’étoile bien visibles à la loupe ;
– le Pâturin à feuilles étroites (Poa pratensis subsp. angustifolia) , variété du Pâturin des prés qui affectionne les pelouses sèches et dont les feuilles basales sont étroites ;
– le Lamier à feuilles embrassantes (Lamium amplexicaule) aux fleurs fuchsia et aux feuilles entourant la tige ;
– d’autres plantes courantes des ce milieux chauds et secs comme la Laitue vivace (Lactuca perennis), l’Armoise champêtre (Artemisia campestris subsp. campestris), le Sceau de Salomon odorant (Polygonatum odoratum), le Prunellier (Prunus spinosa), diverse violettes plus ou moins hybridées, le Muscari à grappe (Muscari neglectum) dont nous avons pu apprécier l’odeur délicate de prune, etc.
Quelques plantes comestibles :
– L’Alliaire pétiolée (Alliaria petiolata) une crucifère (ou Brassicacée, de la famille du chou) dont les feuilles émettent une légère odeur d’ail au froissement : elle peuvent être utilisées en condiment dans la salade ou une soupe ;
– La Cardamine hérissée (Cadramina hirsuta) autre Brassicacée dont les rosettes de feuilles peuvent se consommer en salade, en compagnie de la Doucette ou Mâche (Valerianella locusta) mais déjà en fleurs : il faudra venir les récolter pour la salade une autre année, mais plus tôt en saison !
– La Benoîte des villes (Geum urbanum) dont la racine s’utilise râpée en condiment avec un goût subtil de clou de girofle ;
Deux géraniums non fleuris dont les feuilles se ressemblent : Le Géranium à feuilles rondes (Geranium rotundifolium) dont les feuilles sont ponctuées à l’incision des lobes et le Géranium des Pyrénées (Geranium pyrenaicum) aux feuilles sans points et au contour plus profondément découpé. En outre nous avons pu observer à la loupe que ses pétioles (la « tige » qui porte la feuille) sont couverts de longs poils épars et de glandes courtes tans que ceux du premier n’ont que des poils.
Le commentaire ne donne pas la liste exhaustive des plantes observées. Celles-ci est accessible aux adhérents.