Nous herborisons à six le long de la route forestière qui part de l’école de Le Bois en direction de la conduite forcée au dessus de Saint-Nicolas. Nous nous attardons sur diverses composées banales mais qui posent toujours des problèmes aux néophytes. Nous observons la distinction entre des aigrettes qui surmontent les fruits : plumeuses (pissenlits, liondents, salsifis...) ou non plumeuses (épervières et crépis). Certaines astéracées n’ont pas d’aigrette comme la lapsane commune.
La crépide bisannuelle présente en outre des aigrettes blanc pur tandis que les épervières des murs un peu plus loin ont des aigrettes blanc sale. Un moyen facile de distinguer les crépides des épervières.
Le long de cette piste il y a des plantes forestières mais aussi des plantes rudérales du fait des activités humaines proches. On a observé la bryone dioïque (Bryonia cretica subsp. dioica) en fleur, la Mauve alcée (Malva alcea) en bouton, l’armoise des frères Verlot (Artemisia verlotiorum) très proche de l’armoise commune mais qui présente des stolons et est légèrement odorante.
Sur le talus forestier nous avons admiré les glandes noires qui bordent les sépales du millepertuis des bois (Hypericum montanum), des épipactis qui commençaient à fleurir : l’épipactis pourpre noirâtre (Epipactis atrorubens) et l’épipactis pourpre (Epipactis purpurata) de couleur verdâtre lavé de pourpre, aux fleurs vertes lavées de pourpre, aux feuilles lancéolées assez courtes. Nous avons observé la morphologie de la fleur en particulier du pétal inférieur, le label, constitué d’une partie en coupe qui contient le nectar l’hypochile et d’une partie en pointe à l’avant l’épichile. Nous avons aussi cherché à détecter ou non la présence du rostellum qui se situe entre les masse de pollen ou polinies et les stigmates pour empêcher que la fleur se féconde elle même. Suivant les espèces ce rostellum est présent ou non, fonctionnel ou non.
lundi 22 juin : Le Bois, St Nicolas