Un groupe de cinq personnes se sont retrouvées pour cette sortie nature en après-midi. Nous avons essentiellement herborisé sur le chemin qui part au dessus de Bozel pour rejoindre Tincave. Nous avons peu marché car pour s’adapter aux participants, nous avons regardé des plantes courantes et appris à différentier quelques familles de plantes faciles à reconnaître et importantes dans notre flore : les lamiacées, les fabacées. Nous nous sommes étendus sur tous les repésentants de ces familles et expliquant en détail comment les différentier.
Nous avons aussi observé quelques papillons parmi lesquels le paon du jour, le citron, l’argus des cytises (Glaucopsyche alexis), le collier de corail (Aricia agestis), le grand collier argenté (Boloria euphrosine). Quelques papillons de nuit à comportement diurne : la doublure jaune (Euclidia glyphica), la panthère (Pseudopanthera macularia) et le ramoneur (Odezia atrata). Nous avons aussi observé une cétoine sur des cornouilliers sanguins
Le temps a passé très vite et pour finir l’après-midi nous nous proposons de visiter deux stations de plantes remarquables près de Villemartin pour vérifier l’état des populations.
Le buplèvre à feuilles rondes (Bupleurum rotundifolium) sur le talus de la route près du pont de la Roche a été découvert l’année précédente par Monique Magnouloux et Claudie Desjacquot. Il s’agit d’une plante qui poussait autrefois dans les moissons, avant l’utilisation généralisée d’herbicides, et qui trouve maintenant des habitats refuges sur des pentes ouvertes, exposées et sans végétation trop couvrante. Ce buplèvre est connu en quelques points de Maurienne mais n’avait pas été revu en Tarentaise depuis de nombreuses années. Sur le même talus nous avons aussi pu noter l’épiaire annuelle (Stachys annua) qui ressemble beaucoup à la commune épiaire droite (S. recta), mais qui s’en distingue notamment par ses pétioles plus longs.
L’adonis d’été (Adonis Aestivalis) est aussi une plante messicole dont nous connaissons quelques sations en Tarentaise, toujours en très petit nombre et qui subit comme ici à Villemartin la débroussailleuse avant qu’il ne produise des fruits mures, ce qui fragilise ses très maigres populations. En effet les plantes annuelles dont fait partie l’adonis d’été meurent rapidement et passent l’hiver sous forme de graine.
Le même problème se présente pour la neslie paniculée (Neslia paniculata), autre plante annuelle des moissons et qui croît ici avec l’adonis. Nous pouvons en observer une population des quelques dizaines de pieds.
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