16 avril : Saint-Marcel, chapelle St jacques
Article mis en ligne le 24 avril 2018

par Philippe Pellicier

Première sortie de la saison avec 5 participants. Notre but : la chapelle Saint-Jacques, perchée sur un piton rocheux qui domine Saint-Marcel et la vallée de l’Isère jusqu’à Moûtiers. Il s’agit de milieux chauds et secs boisé en partie et en pelouse.
Dans la montée nous notons les arbres : Tilleul à feuilles plates (Tilia platyphylla), cornouiller sanguin à peine en bouton et cornouiller mâle déjà défleuri (Cornus sanguinea, C. mas), bois de Ste Lucie (Prunus mahaleb), prunellier (Prunus spinosa), érable de Montpellier (Acer mospessulanus), érable plane (Acer platanoides), érable sycomore (Acer pseudoplatanus), frênes (Fraxinus excelsior). Dès le première lisière nous nous cassons les dents sur des violettes sans tige, qui sont odorantes et qui ont des stolons très courts : la violette odorante ou la violette suave ? la question n’est pas facile à trancher car il peut s’agir d’hybrides. L’examen microscopique du pollen permettrait de trancher : des grains irréguliers montrerait qu’il s’agit d’un hybride, ce qui est très souvent le cas.
Quelques véroniques nous obligent à réviser nos connaissances :
 la Véronique de Perse (Veronica persica), une des plus commune avec ses grosses fleurs à l’aisselle des feuilles d’une tige qui rampe, ses fruits sont en forme de cœur aplati et en carène de bateau au bout ;
 la Véronique luisante (V. polita), qui ressemble à la précédente mais ses fleurs sont plus petites, la plante elle-même est plus petite, ses fruits sont en forme de cœur arrondi au bout ;
 la Véronique petit chêne (V. chamaedrys) avec ses tiges dressées et ses grappes de fleurs latérales ;
 la Véronique des champs (V. arvensis) avec ses tiges dressées, ses feuille seulement un peu dentées et ses fleurs bleues toutes petites ;
 la Véronique printanière (V. verna), tige dressée également, mais bractées à 3 lobes nets. Uniquement sur des endroits dénudés terreux près de la chapelle, elle est beaucoup moins fréquente que les précédentes ;
 la Véronique précoce (V. praecox), proche des précédentes, mais avec des feuilles plus dentées et rouges à la face inférieure ; en mélange avec la précédente, ce que nous n’avons pas vu tout de suite... nous avons hésité entre les deux, évidemment puisqu’il y avait au même endroit en mélanges ces deux espèces assez rares ! Une bonne mise en route de la saison qui nous rappelle au sens de l’observation et à la bonne analyse des caractères de détermination.

Érable de Montpellier ©Photo Ph. Pellicier Prunellier Véronique précoce ©Photo Ph. Pellicier Véronique précoce ©Photo Ph. Pellicier Véronique printanière ©Photo Ph. Pellicier Véronique printanière ©Photo Ph. Pellicier Véronique printanière ©Photo Ph. Pellicier