La suite du programme de notre séjour nous entraîne sur le plateau du col Bayard, à la recherche entre autres, des quelques plantes intéressantes et connue de ces lieux comme l’annonce les panneaux d’information. Nous trouverons assez vite la Potentille blanche (Potentilla alba) facilement reconnaissable à ses fleurs blanches (en générale les potentilles sont jaunes) et à ses feuilles palmatiséquées, plante présente seulement dans quelques zones du sud des Alpes et dans le haut-Rhin (plante protégée). Notre but était aussi de trouver la Danthonie des Alpes (Danthonia alpina), petite graminée très rare, connue seulement de quatre départements du sud-est. Mais nous n’avons pas pu la trouver ce jour là. La période un peu précoce ne favorisait pas la recherche.
Parmi les plantes les plus remarquables, on peut citer :
– le Cerisier boréal (Prunus padus var. petrae), variété du Cerisier à grappe dont les grappes sont dressées et les feuilles fortement nervées au dos, présent seulement dans le nord des Alpes où il n’est pas fréquent ;
– le Doronic mort-aux-panthères (Doronicum pardalianches) en bouton, on commençait à voir ses ligules jaunes ;
– le Sorbier domestique ou Cormier (Sorbus domestica), ressemble au Sorbier des oiseleurs, mais ne forme pas une fausse ombelle bien plate, a de feuilles velues à dentition particulière et surtout fait de gros fruits comestibles, comme de petites poires, les cormes ;
– la Violette de montagnes (Viola canina subsp. ruppii) n’est pas une plante commune ; on la rencontre dans les bois clair ou landes de montagne et se reconnaît à ses fleurs très claires et l’absence de feuilles en rosette basale ;
– le Dracocéphale de Ruysch (Dracocephalum ruyschiana), lamiacée peu fréquente pas encore fleurie.
Avant de rentrer au gîte Monique notre hôte et amie nous fait découvrir l’atelier d’aquarelliste Alexis Nouailhat qui a peint les oiseaux et a publie des carnet de voyages d’aquarelles des montagnes du monde entier. À ne pas manquer si on va à Saint-Bonnet-en-Champsaur.
Nous faisons dans la vallée de la Séveraissette qui mène à Molines-en-Champsaur où se trouve notre gîte. Là nous herborisons près de la voiture sur le talus et nous notons comme plant remarquable :
– la Véronique de Scheerer (Veronica scheereri), une espèce appartenant au groupe V. austriaca dont les espèces restent assez difficiles à distinguer. Nous avons suivi Flora Gallica pour la déterminer ;
– la Croisette du Piémont (Cruciata pedemontana), évoque le gaillet croisette avec des fleurs discrètes, blanc crème ; ne se rencontre que dans un petit quart sud-est.
Liste complète dans l’espace adhérents.
Photo Odette Lussiana et Philippe Pellicier