Site géologique- Col Fromagère (départ de la montagne du Raton)- Pommerol- Rottier
Compte-rendu rédigé par Monique Magnouloux et Claudie Desjacquot
1- Site géologique du Serre de l’Âne, commune de la Charce
Avant d’arriver à La Charce, des couches marno-calcaires presque verticales forment le talus de la route. Depuis très longtemps, les géologues viennent là pour observer ces niveaux qui marquent le passage entre deux étages géologiques : le Valanginien et le Hauterivien. La richesse en fossiles de ce site et beaucoup d’autres particularités ont poussé les scientifiques à le choisir comme référence mondiale (stratotype) pour la transition entre ces deux étages.
L’espace Naturel Sensible du Serre de l’Âne a été classé ENS en 2012 pour son intérêt géologique majeur. Ce site découvert en 1977, est exceptionnel pour les géologues. La falaise a enregistré en continu l’histoire de notre planète durant 5 millions d’années, ce qui représente un témoignage extraordinaire. Il marque l’articulation entre deux périodes géologiques : le Valanginien (-140 à -134 millions d’années) et le Hauterivien (-134 à -117 millions d’années).
Tous deux représentent des tranches de temps à l’échelle de la Terre, qui ont enregistré un certain nombre d’événements géologiques.
Une reconnaissance internationale : le site de la Charce est en cours d’obtention de son classement en tant que « Clou d’or » ou Stratotype de limite. Il sert aujourd’hui de référence pour les géologues du monde entier. Actuellement, nous ne connaissons que 25 stratotypes de limite dans le monde, dont 6 en France. Il s’agit donc d’un patrimoine géologique inestimable à protéger.
Le Département de la Drôme et la Commune de la Charce ont travaillé en commun pour sa préservation, sa valorisation et son ouverture au public en créant un parcours d’interprétation du site géologique.
Glaucium flavum la Glaucienne jaune, sorte de pavot jaune très décoratif, aux feuilles glauques
2- Col de Pommerol- Fromagère 1072 m- forêt domaniale de l’Eygues
Limite entre les Hautes-Alpes et la Drôme, point de départ pour la montagne du Raton (Patrick et Christian y sont montés par le chemin de gauche)
Le talus est intéressant :
Adonis flammea, Adonis couleur de feu, sépales velus, akènes espacés à bec noirâtre.
Althaea hirsuta, Bifora radians, Bupleurum rotundifolium, Crepis foetida, Galium parisiense, Geranium columbinum, Papaver lecoqui, Tragopogon dubius
Nous prenons le chemin de droite qui monte à la montagne du Raton ou nous noterons beaucoup de plantes listés dans l’espace adhérents.
3- Village de Pommerol
Pour accéder au village, route étroite, très raide ! Peu de places de parking- Plusieurs voitures belges…
Wikipédia : le terrain sur lequel se trouvaient les ruines du vieux village, abandonné au début du XXe siècle, a été acheté par le docteur Paul Vuillard et reconstruit sous sa direction, entre 1973 et 2001. La propriété a été revendue en 2001 à une société civile coopérative. Les maisons, qui étaient des gîtes, sont redevenues des maisons d’habitation. Une partie du village est donc privatisée…L’église est privée, elle ne se visite pas. Pas de touristes en juillet et août….
Nous montons jusqu’à la Bastide…
Nous ne nous arrêtons pas dans les gorges de Pommerol. Dans les éboulis non stabilisés il y a Juniperus communis, J. phoenicea, J. thurifera (SBF 2005).
Les caprices de l’érosion ont laissé ici un lambeau des couches les plus récentes de la fosse voconcienne, le Turonien. Ce sont des calcaires à forte teneur de grès et de nodules de silex, attaqués vivement par l’érosion, ils ont créé ce relief ruiniforme de tourelles et d’arcades que l’on retrouve aussi dans les Gorges de Trente-Pas. Ce décor irréel creusé de grottes et peuplé d’aigles et de chamois a abrité autrefois les bergers, comme en témoignent les peintures et gravures rupestres de la Baume Ecrite sur les sommets de la Montagne de Saint Roman. On pourra observer aussi au pied de la face sud de cette montagne un vaste phénomène de glissement de terrain actuel qui véhicule les éboulis en un impressionnant torrent de pierres.
Diaporama réalisé par Claudie Desjacquot.