Lundi 16 juin : sous les Esserts de Longefoy
Article mis en ligne le 18 juin 2014
dernière modification le 21 décembre 2022

par Philippe Pellicier

Au dessus de Centron sur le versant de Longefoy, nous avons explorer les abords de la piste menant aux Esserts.
Tout d’abord une partie en hếtraie qui devient assez vite une pinède avec le changement d’orientation de la pente vers l’ouest. Nous révisons les pricnipaux arbustes des haies et des lisières, comparons le cornouiller sanguin (Cornus sanguinea) au rameaux rouges à l’extrémité, au inflorescences en corymbe déjà en fruit, avec la cornuiller mâle (C. mas) aux feuilles plus effilées et moins arrondies, aux rameaux verts et au fruit solitaire. Aux bord du chemin avant d’être vraiment sous couvert nous notons la berteroa ou alysson blanc (Berteroa incana), crucifère qui commence à peine à fleurir et que l’on rencontre en haute Tarentaise jusqu’à Séez pendant tout l’été. Ses pétales profondément bifides peuvent faire hésiter sur la famille si l’on n’y fait pas trop attention. Puis quelques digitales jaunes (Digitalis lutea) qui ont des petites fleurs par rapport à la grande digitale jaune, l’épiaire des bois (Stachys sylvatica).
Nous traversons le ruisseau qui creuse le ravin de Côte Lancelin et grimpons la pente qui mène jusqu’aux premières pelouses. Nous rencontrons la phalène calabraise (Rhodostrophia calabra) un élégant papillon de nuit à activité diurne. Là nous herborisons tout d’abord sur le talus. Nous y observons de plus près parmi les autres plantes le bugle de Genève (Ajuga genevensis) qui est défleuri, le Laserpitium de France (Laserpitium gallicum), grande ombellifère aux feuilles terminées par un lobe trifide, et le calament des champs ou pouliot des champs (Acinos arvensis). Il est particulièrement grand par rapport à l’habitude car il pousse un peu à l’ombre et recherche la lumière. Dans le sous bois nous observons quelques limodores à fleurs avortées (Limodorum abortivum) presque tous défleuris.
Le temps a passé très vite car nous avons passé du temps à bien reconnaître les plantes que nous avons rencontrées. C’est un peu dommage car la pelouse est la partie la plus intéressante : c’est une pelouse très sèche, caractéristique des vallées internes des Alpes. Nous y notons rapidement quelques espèces caractéristiques : la laîche à utricules luisantes (Carex liparocarpos), la fétuque du Valais (Festuca valesiaca), l’astragale de montpellier (Astragalus montpessulanus), l’hélianthème à grandes fleurs (Helianthemum grandiflorum), la centaurée scabieuse (Centaurea scabiosa), le silène otites (Silene otites). Plusieurs criquets et papillons ont été photographiés en vue d’être déterminés plus tard. Parmi eux vraisemblablement l’azuré d’Escher (Polyammatus escheri) , un beau papillon bleu métallisé sur le dessus dont les chenilles se nourrissent de l’astagale qui abonde dans cette prairie. Nous avons pu cependant observer des demi-deuils (Melanargia galathea), papillons dont les dessins des ailes ressemblent à un damier.

Le limodore ©Photo Ph. Pellicier Le limodore ©Photo Ph. Pellicier La phalène calabraise Le calament des champs ou pouliot des champs ©Photo Ph. Pellicier Digitale jaune ©Photo Ph. Pellicier Fleurs de la digitale jaune ©Photo Ph. Pellicier L'azuré d'Escher ©Photo Ph. Pellicier