Sortie du lundi 24 juin : la chapelle Saint-Jacques
Article mis en ligne le 24 juin 2013
dernière modification le 16 mars 2014

par Philippe Pellicier

La chapelle Saint-Jacques sur la commune de Saint-Marcel, surplombe la vallée du haut de son piton rocheux facilement accessible par une sentier qui part du cimetière. Une douzaine de personnes ont participé à cette excursion. La pluie semble vouloir menacer mais nous passerons à travers les gouttes.

Dans la montée à travers une pelouse d’abord, nous observons, malgré une végétation avancée, quelques touffes d’astragales sainfoin (Astragalus onobrychis) encore fleuri, avec ses fleurs bleu violacé présentant un pétal supérieur (l’étendard) très allongé. Ensuite nous traversons une zone de lisière et de forêt où nous nous attardons sur quelques arbres et arbustes : le cornouiller mâle (Cornus mas), l’érable de Montpellier (Acer monspessulanus), un magnifique tilleul couvert de fleurs parfumées, prêtes pour la récolte (Tilia cordata). Un peu après nous comparons la lampsane commune (Lampsana communis subsp. communis) avec la laite des murailles (Mycelis muralis) qui présentent des capitules jaunes (fleurs) qui se ressemblent. Leurs feuilles comme leurs silouhettes cependant sont très différentes. Plus loin encore nous nous arrêtons sur la molène lychnite (Verbascum lychnitis) remarquable par ses petites fleurs et sa tige striée-anguleuse, le millepertuis perforé (Hypericum perforatum).

Du sommet nous jouissons du panorama admirable. Tout autour la végétation est déjà bien desséchée mais nous pouvons noter quelques plantes caractérisant les pelouses sèches : la fétuque du Valais (Festuca valesiaca), la koelerie du Valais (Koeleria vallesiana), le pâturin annuel que l’on dit vivipare à cause de ses graines qui germent sur le pied mère pour s’enraciner au contact du sol (Poa annua), la luzerne minime (Medicago minima), la sabline à feuilles de serpollet (Arenaria serpyllifolia). Dans ce même milieu nous observons deux escargots : la bulime zégrée (Zebrina detrita) à la coquille allongée, crème, et zébrée de brun et la soucoupe commune (Helicigona lapicida) dont la coquille carénée lui donne un aspect aplati. Il y a aussi un papillon le demi-deuil (Melanargia galathea) figé par le froid sur une tige de brome... Il doit son nom à ses ailes noires et blanches comme un damier.

Dans la descente une millepertuis en boutons nous arrête : complètement glabre, ses boutons floraux arborent des sépales dentés, chaque dent étant surmontant d’une glande noire luisante. Un vrai bijou sous la loupe ! C’est le millepertuis de montagne (Hypericum montanum).